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Micheline Bourret et Jules Barrière de Lachine ont voulu souligner leur retraite de façon unique en septembre 2015, en allant marcher le pèlerinage des 88 temples de l’ile Shikoku sur 1200km en 55 jours.
Policière durant 25 ans à Montréal, Micheline mentionne qu’ils voulaient « trouver une façon de tourner la page de façon radicale ». Par contre, cette retraite n’a pas été facile pour Jules qui adorait son travail d’enseignant au Cégep du Vieux Montréal. « Ça été un gros choc, j’ai été deux ans en deuil de mon travail, j’étais passionné de l’enseignement et on avait tous les deux un travail public et on ne voulait pas aussi tomber dans le bénévolat à outrance pour remplacer ça. »
Habitués de voyager puisque pour eux c’est la seule façon de décrocher, ils étaient déjà passé par le chemin de Compostelle en voiture, mais trouvaient que Santiago et Finisterre était trop achalandés. Ils ont donc opté pour un chemin moins fréquenté. Ils désiraient un dépaysement plus grand et c’est ce qu’ils ont vécu en marchant le chemin Shikoku.
Ils ont pris plus de 2 ans pour bien préparer leur voyage et Micheline a même pris des cours de japonais pour tenter de se faciliter l’expérience rendue sur place, puisqu’on y parle très peu l’anglais. Mais ils ont toujours su bien communiquer en paroles ou par les signes, « c’est un obstacle la langue mais on peut communiquer avec pleins d’autres moyens » souligne Jules.
Arrivés sur place en septembre, ils ont compris qu’ils étaient en fin de saison vu que plusieurs hébergements étaient fermés. Annuellement, c’est environ 150 000 personnes qui font le pèlerinage, mais de ce nombre 90% le font en autobus en groupe organisé. Durant leur séjour sur place, Micheline et Jules n’ont d’ailleurs vu qu’une dizaine de pèlerins internationaux.
Partis avec une attitude positive et de débrouillardise, ils n’ont jamais eu de problèmes. « On s’était dit comme règle en partant, que c’est sûr qu’on allait rencontrer des difficultés, c’est certain à cause de la langue et à cause de la route qui est très montagneuse et volcanique…mais on s’était dit que ce n’était pas des problèmes mais des défis et c’était positif pour nous ».
Une philosophie qui était tout indiquée puisque le pèlerinage est dédié à un moine bouddhiste qui s’appelle Kookaï et qui, selon la tradition, met des épreuves sur la route pour mieux nous faire avancer et évoluer. Durant les 1200km, les pèlerins marchent avec un kimono les identifiant à leur démarche et un bâton avec une cloche qui symbolise la présence de Kookaï avec eux. Un chemin somme toute assez abordable, à 125$ par jour pour deux personnes.
Micheline et Jules sont revenus enchantés de leur aventure et recommandent à tous de vivre cette expérience des 88 temples du l’ile de Shikoku au Japon.
Écoutez l’entrevue radio avec Jules et Micheline
(Avec l’amiable collaboration de Myriam Lachance)
On attend votre réaction avec grand plaisir.
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