Les chemins de Compostelle québécois se multiplient dans la province. Plusieurs ont émergé dans les dernières années et on en retrouve désormais pour tous les goûts et tous les budgets.
«Il y en a constamment des nouveaux, est-ce qu’ils vont tous survivre, je ne pense pas, mais il y en a de plus en plus parce que les gens veulent se retrouver dans ces endroits-là », a dit le journaliste et conférencier Pascal Auger, qui est derrière la plateforme Québeccompostelle.com.
Le Québec compte actuellement 28 chemins, selon le sociologue Michel O'Neil, dont une dizaine transite par les régions du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. La longueur des parcours varie entre 67 et 1200 kilomètres.
«La route des passants », qui parcourt la MRC de Rivière-du-Loup et des Basques, a vu le jour cette semaine. Le trajet le plus long de la province, soit 1200 kilomètres, a été inauguré l'année dernière.
Les baby-boomers sont ceux qui sont les plus représentés dans les différents sentiers du Québec. «Ça prend du temps alors les gens à la retraite peuvent davantage se le permettre, a souligné M. Auger, et généralement les marcheurs sont des femmes entre 44 et 64 ans».
«Les chemins qui poussent présentement sont des chemins plus luxueux, des chemins sur lesquels il faut investir 100-150 $ par jour alors pour quelqu'un qui veut partir pendant un mois ou deux, c'est assez dispendieux », a expliqué M. Auger.
Contrairement au chemin de pèlerinage traditionnel, il y a désormais des tracés qui ont une visée plus commerciale. Ces parcours plus «douillets » et plus onéreux s'éloignent toutefois de la simplicité associée au pèlerinage de Saint-Jacques-de-Compostelle.
Mme Lalancette souligne que «la plus grosse demande demeure vers les chemins libres et abordables ».